Pourquoi a-t-on des difficultés à faire certaines choses ?

Publié le par Dieu

(Jean-René de Lyon)


Je vais traiter cette question d'un point de vue purement non sentimental (oui il est difficile de faire du mal mais cela ne nous mènerait à rien d'en parler pour l'instant). En fait la difficulté provient de l'abscence d'habitude. Mais il faudrait plutôt parler de facilité car il est plus aisé de parler de l'exception en admettant la rêgle que l'inverse. Et la rêgle en l'occurence c'est qu'a priori tout est difficile.

On peut dire que l'être humain se distingue de ses congénères animaux par une caractèristique qui, comme toutes les caractèristiques, est dûe principalement à l'évolution (si c'est moi qui vous parle d'évolution vous ne pourrez pas faire de scandale en mon nom...).
Tel le caméléon qui  est devenu le chasseur de mouches par excellence (grâce à son camouflage, ses yeux et sa langue adaptés) l'évolution des hommes leur a permi de devenir la race adaptable par excellence (grâce à un corps dépourvu de caractères trop spécialisés et donc gênants ainsi qu'à une créativité et un esprit de compétition impressionnants qui permettent à une colonie d'humains de survivre et prospérer à peu près n'importe où).

Tout ceci pour, en partant de l'anthropologie,  en arriver à la sociologie. A la naissance un individu humain ne sait rien faire en particulier à part se nourrir et assurer ses fonctions vitales instinctives (mais elles ne dépendent pas vraiment de lui).
Il va donc devoir TOUT apprendre. Si vous savez bouger c'est que vous l'avez appris, si vous pouvez contrôler votre corps c'est que vous l'avez appris, si vous pouvez comprendre l'intérêt et le fonctionnement de tout le matériel technologique qui vous entoure (depuis vos vêtements jusqu'à votre téléphone portable et votre brosse à dent) c'est que vous l'avez appris.
Dites vous bien que si vous n'aviez pas peiné pendant des mois après votre naissance  (et heureusement que vous ne vous en souvenez pas parce que c'est particulièrement frustrant) vous n'arriveriez même pas à tenir un objet dans votre main.

Que faut-il en conclure ? L'apprentissage est la clef. Et l'apprentissage c'est de l'entraînement.
Si vous commencez à vous dire "je n'arrive pas à  faire de mathématiques" c'est que vous n'êtes pas suffisament entraîné pour comprendre les mathématiques. Si vous l'étiez  faire des mathématiques pourrait vous sembler aussi naturel que parler.
Si vous vous dites que vous êtes particulièrement mauvais dans un sport quelconque c'est que vous ne vous êtes pas suffisament entraîné car cela n'est certainement pas plus difficile à apprendre que le fait de marcher.
Si vous trouvez ce que j'écris irréaliste parce que vous avez déjà essayé de vous entraîner mais que ça n'a pas marché, dites vous que  même apprendre est un apprentissage.  C'est un cercle vertueux : plus on travaille sur la philosophie plus on s'entraine à travailler sur la philosophie et plus on travaille vite dans cette matière car on  parvient à s'habituer à son fonctionnement et à penser en conséquence.

Certains me diront que les enfants qui vivent dans une famille qui leur offre un meilleur cadre pour se cultiver sont avantagés scolairement (et donc inégaux devant l'apprentissage). Mais prenons l'exemple d'un enfant qui a appris à lire avant que le sujet ne soit abordé dans son école. Certes il est avantagé par rapport aux autres élèves de sa classe qui n'ont pas eu cette chance mais l'apprentissage est le même. Personne ne sait lire avant d'avoir appris, et qu'on l'apprenne plut tôt ou pas n'y change rien car c'est aussi difficile pour tout le monde.
En matière de conaissance il n'y a pas d'avantages déloyal : il faut en avoir le plus possible. Bien sûr chaque personne est différente et en fonction de sa formation elle pourra avoir plus d'affinité avec telle ou telle matière. Vous ne pouvez pas tout apprendre alors il faut se spécialiser.
D'autre part il est possible que le contexte ne soit pas propice à un apprentissage optimal ou reconnu à sa juste valeur (et là je vise Bourdieu) ; mais l'Homme est un être éthique alors il aura toujours le choix de se battre pour trouver une solution. Comme il est aussi l'être adaptable par excellence il finira toujours par la trouver.
Refusez le fatalisme comme excuse car il n'existe pas (on ne dit pas "j'y arrive pas" mais "j'y arrive pas encore"). Il existe toujours un moyen.
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